La presse en parle : Marion Sauveur, journaliste gastronomie à Europe 1 fait découvrir chaque semaine un produit de saison et fait découvrir le travail d’un producteur. Cette semaine : la figue de Barbentane de Benoit Malosse, producteur Gustatif et Solidaire.



La production de figue par Marion Sauveur.
“Nouvelle semaine, nouveau produit de saison. Qu’est ce qu’on cuisine cette semaine ?
Blanche, noire, rouge ou violette, elle est rondouillarde et a la peau fine, quand on la croque, ses petits grains craquent sous la dent, c’est la figue. Le figuier est l’arbre emblématique du bassin méditerranéen où il est cultivé depuis des millénaires. Il serait le plus ancien fruit domestiqué. Avec la datte, l’olive et le raisin, la figue était le fruit le plus important de l’alimentation des civilisations antiques autour de la Méditerranée. En France, il faudra attendre la fin du XIIIe siècle pour voir apparaître la figue fraîche sur les marchés. L’un des plus grands amateurs de figues était le roi Louis XIV. Plus de 700 figuiers de variétés différentes étaient plantés dans le potager du roi à Versailles.
Benoit Malosse, producteur passionné de figue de Barbentane.
Tous les lundis, Marion Sauveur à un producteur de nous parler d’une spécificité du produit de la semaine.
Aujourd’hui, c’est Benoît Malosse. Il est installé à Barbentane, dans les Bouches-du-Rhône. Barbentane, c’est l’un des fiefs des figuiers, en plein cœur de la Provence où l’on trouve notamment des figues qui portent le nom du village : les figues noires de Barbentane. Il faut dire que dans la région, les arbres sont souvent centenaires. Les premières figues sont arrivées au XVIIIe siècle…
Dans son exploitation Les Terres du Mouton, il possède quatre hectares de figuiers. Et certains ont des troncs d’un mètre de diamètre ! Mais pour cueillir les figues, il faut laisser faire Dame nature. Parce que les fleurs du figuier éclosent en interne. Elles ne peuvent dépendre du vent ou des abeilles pour répandre leur pollen, comme nous l’explique Benoît Malosse.
“C’est très spécifique le figuier. Ce n’est pas comme pour les autres vergers où on peut amener des abeilles directement à l’aide d’apiculteurs pour faire la pollinisation. Là, c’est vraiment cette petite guêpe lilliputienne. Une fois qu’elle a fécondé les fleurs mâles, elle peut aller sur les femelles et à partir de là on pourra avoir une figue. Sans cette petite guêpe, il n’y aurait pas de figues. On n’a pas vraiment le contrôle sur ça, on essaye de mettre toutes nos chances en mettant des arbres mâles et femelles un peu partout et en espérant que la guêpe puisse faire son travail correctement”. Et une fois les figues à maturité, on les cueille à la main.”
Benoit Malosse
Des figues que Benoît Malosse propose à la vente dans sa boutique : La cabane de Marius. Vous pouvez aussi les retrouver partout en France sous le label gustatif et solidaire, qui sélectionne des produits de belle qualité et rémunère les producteurs à juste prix. Chaque jour de cette semaine, des recettes à base de figues.
Comme chaque lundi, c’est le producteur qui nous donne sa recette.
Comment Benoît Malosse cuisine la figue ?
Il l’aime sans chichi fraîchement cueillie. Et quand il la cuisine, il la passe à la poêle avec un peu d’huile, après l’avoir ouverte en croix. Et il ajoute un peu de fromage au centre : du roquefort, qu’il laisse fondre sur les figues.
Marion Sauveur imagine des figues rôties dans un peu de beurre, dans lequel fond du Saint-Nectaire.”